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La Confrérie des Amis de Charles Cros

 (Crédit photos : source:Les vendanges littéraires-Overblog et wikipedia

 

Faire mieux connaître et apprécier la vie, l'oeuvre et le pays natal du poète et inventeur Charles-Cros,qui est né le 1er octobre 1842 à FABREZAN dans l'Aude, et décédé à Paris le 9 août 1988.

D'abord scientifique pendant ses premières années (l'idée du phonographe en 1877)

Puis Poète, son œuvre de poète, méconnue à son époque, ( un seul recueil) sera l'une des sources d'inspiration du surréalisme.

"Je me suis trop hâté de vivre" écrivait Charles CROS dans un vers prémonitoire de son poème "La Ballade du dernier Amour". IL est mort à 46 ans , comme Baudelaire sans avoir atteint la notoriété à laquelle il aurait pu prétendre de la part de ses contemporains

 

 

Confrérie des Amis de Charles Cros

 

Grand Maître

 

Gabriel TARTERA

 

7, Av de l'ancienne gare

11200 FABREZAN

Tel : 04 68 43 51 97

Courriel : gabriel.tartera@orange.fr

 

Trésorier

 

Alain CARILLO

 

Secrétaire

 

Alain JAUNEAU

 

 

 

 


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Deux poèmes de Charles CROS

   

JE SAIS FAIRE DES VERS PERPETUELS

 

 

 Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes
     Sont ravis à ma voix qui dit la vérité.
     La suprême raison dont j'ai, fier, hérité
     Ne se payerait pas avec toutes les sommes.
 
     J'ai tout touché : le feu, les femmes, et les pommes ;
     J'ai tout senti : l'hiver, le printemps et l’été ;
     J'ai tout trouvé, nul mur ne m'ayant arrêté.
     Mais Chance, dis-moi donc de quel nom tu te nommes ?
 
     Je me distrais à voir à travers les carreaux
     Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
     Où le bonheur est un suivi de six zéros.
 
     Je m'étonne, valant bien les rois, les évêques,
     Les colonels et les receveurs généraux
     De n'avoir pas de l’eau, du soleil, des pastèques.

 

NOCTURNE

 

Bois frissonnants, ciel étoilé
Mon bien-aimé s'en est allé
Emportant mon cœur désolé.

Vents, que vos plaintives rumeurs,
Que vos chants, rossignols charmeurs,
Aillent lui dire que je meurs.

Le premier soir qu'il vint ici,
Mon âme fut à sa merci;
De fierté je n'eus plus souci.

Mes regards étaient pleins d'aveux.
Il me prit dans ses bras nerveux
Et me baisa près des cheveux.

J'en eus un grand frémissement.
Et puis je ne sais plus comment
Il est devenu mon amant.

Je lui disais: "Tu m'aimeras
Aussi longtemps que tu pourras."
Je ne dormais bien qu'en ses bras.

Mais lui, sentant son cœur éteint,
S'en est allé l'autre matin
Sans moi, dans un pays lointain.

Puisque je n'ai plus mon ami,
Je mourrai dans l'étang, parmi
Les fleurs sous le flot endormi.

Sur le bord arrivée, au vent
Je dirai son nom, en rêvant
Que là je l'attendis souvent.

Et comme en un linceul doré,
Dans mes cheveux défaits, au gré
Du vent je m'abandonnerai.

Les bonheurs passés verseront
Leur douce lueur sur mon front,
Et les joncs verts m'enlaceront.

Et mon sein croira, frémissant
Sous l'enlacement caressant,
Subir l'étreinte de l'absent.




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